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Muriel RODOLOSSE, ON THE RUINS OF THE PIZZERIA >18 janvier -30 mars 2014 à Montelimar - Drome / Foxoo
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FranceDrôme
Source : #26557 Publié le 14/01/14 | Vues : 69

Muriel RODOLOSSE, ON THE RUINS OF THE PIZZERIA >18 janvier -30 mars 2014 à Montelimar / Drome

Evènement passé.

Du 18 janvier au 29 mars 2014 à Montelimar.



C'est avec Muriel Rodolosse, artiste-peintre native du sud-ouest, et un projet pictural monographique spécifique au lieu, que le centre d'art contemporain du château des Adhémar ouvre la saison 2014.

Ainsi, « On the ruins of the pizzeria » est une exposition composée de tableaux inédits et d'oeuvres re questionnées au sein de laquelle l'artiste convie à s'immerger totalement dans sa peinture. Plaçant la question du déplacement au centre de sa pratique, elle propose de penser l'exposition comme un espace cohérent où s'articule un ensemble de tableaux qui interrogent le mouvement, le point de vue, la mobilité du visiteur, le rapport au temps et à la mémoire. « Je pars toujours de l'analyse des espaces afin d'y inscrire une exposition qui interpelle le lieu mais aussi le déplacement des regardeurs » (M.Rodolosse, janvier 2014).
Par le choix d'un support précis ' la peinture sous plexiglas - et le renversement du geste et de l'image qu'il impose, l'artiste initie un rapprochement entre l'artiste et le spectateur et, pour ce faire, requière l'implication spatiale et temporelle du regardeur qui, au-delà d'un état contemplatif, doit entrer littéralement dans un parcours dystopique, jalonné de volumes et de créations picturales, espace de repli ou hallucinations.

Orchestrées au sein de quatre espaces, les oeuvres ' dont certaines ont été créées dans une logique d'in situ - résonnent avec l'histoire du château, ancienne prison devenue logis seigneurial, en adéquation avec le fil blanc voulu par l'artiste : partir de la figure dystopique du parc, sorte de topographie de l'enfermement. En effet, s'inspirant du roman de Bruce Bégout « le ParK », Muriel Rodolosse s'est plongée dans un récit fictif qui peint une société imaginaire organisée hors d'un accès possible au bonheur. La dystopie visant à présenter sous forme narrative les conséquences néfastes d'une idéologie, Muriel Rodolosse en propose une vision argumentée, et questionne absurdité et sens de toute chose.

« Le concepteur du ParK a-t-il rassemblé en un seul parc toutes ses formes possibles. Il associe une réserve animale à un parc d'attraction, un camp de concentration à une technopole, une foire aux plaisirs à un cantonnement de réfugiés, un cimetière à un Kindergarten, un jardin zoologique à une maison de retraite, un arboretum à une prison. Il les combine, joint tel caractère à tel autre, mélange les genres, confond les bâtiments, agrège les populations, intervertit les rôles.
C'est donc dans cet univers du ParK que Muriel Rodolosse va, vient, sonde, s'immisce, explore les lieux, comme par exemple « le cabinet des utopies perdues » ou « la neuro-architecture »... Elle crée, invente des paysages aux architectures inquiétantes, ouvre des espaces d'enclavement humains dans lesquels se déplacent des personnages froidement anonymes, on ne peut d'ailleurs, qu'espérer, que leur marche les conduise loin et surtout hors du ParK... « ( ?)

Ainsi, le parcours débute au rez-de-chaussée : le visiteur découvre un grand tableau « A view of the ParK in front of Podgaric », images hautes en couleur et en sujets, séduisantes et inquiétantes dans le panachage de genres.

Il se poursuit au premier étage : s'y dévoile une installation de quinze tableaux intitulée 'On the ruins of the pizzeria', qui couvre la totalité du mur du fond. Ici, la fiction amène à la narration : un commissaire d'exposition aurait décidé de prendre un champ de ruines pour lieu d'investigation de son exposition, précisément les décombres d'une pizzeria incendiée.
Ce tableau-exposition fait écho à une exposition créée au centre d'art de la chapelle Saint-Jacques à Saint-Gaudens, espace dans lequel l'artiste a conçu le projet « Ancora ! » en 2007. L'espace mural s'ouvre, se prolonge avec cette pizzeria : les spectateurs se démultiplient dans et hors de la peinture : les rapprochements se font dans la perte des repères, l'homothétie des espaces et la confusion des lieux. L'impression première s'acoquine avec une toile hyperréaliste : le plexiglass annihile l'épaisseur de la matière et la supplante en révélant la luminosité de l'image et du rendu.
Avec cette oeuvre, Muriel Rodolosse interpelle la place et le statut de la peinture, de l'espace alentour à celle-ci et donc de l'exposition en tant que telle.

La perception de cette installation d'envergure se nourrit de la présence de quatre cimaises blanches éparses, surfaces de (double) mise en abîme des points de vue : obstacles ou éléments de construction d'un regard renouvelé ?

Dans la loggia, « Breathe in Geoclouds » est une installation qui amène vers une aire de sérénité au sein de laquelle le promeneur découvre quatre tableaux recto-verso suspendus ' 8 au total - et liés au paysage aperçu du haut de cette tour médiévale. Qui regarde qui ? L'artiste décale la vision, le propos et amène à la réflexion du spectateur dans son positionnement face à ces créations en apesanteur.

En redescendant dans la grande salle du logis, le visiteur découvre l'espace intitulé « At the corner of my mind » composé d'une création typographique inédite du titre de l'exposition, qui se dévoile sur la fin de la pérégrination dans le logis seigneurial - puis d'un panel de petits formats noirs et blancs installés notamment sur une grande cimaise en angle, au sein de la salle.
Agglutinés, disposés en tension avec la présentation frontale du titre de l'exposition et du grand tableau, ces tableaux forment un tout qui préfigure une vision du ParK.
Renvoyant à des références historiques, à une dimension idéologique totalitaire, tel cet arc de triomphe de style fasciste inauguré en 1937 par Mussolini et détruit après la prise du pouvoir par le colonnel Kadhafi en 1969, ces tableaux font l'objet, par l'artiste, d'une réappropriation et d'un détournement. Ainsi, avec le « Le jeu des petits soldats du peloton d'exécution » Muriel Rodolosse invente un jeu ambigü où des figurants se prêtent à un simulacre d'exécution.

Densifiant l'espace, elle abonde le propos avec des volumes de formats divers qui « perturbent » le déplacement et décalent le regard.
Cette aire révèle une ambiance autant attractive qu'effroyable, autour d'éléments réels et aussi d'imaginaires conviés.

La Chapelle Saint-Pierre accueille l'ultime installation : six grands dessins descendent des murs et s'enroulent sur le sol. Pensés comme des « espaces d'expérimentation dans la liberté de fabrication et de reprises et retouches qu'ils offrent » (M. Rodolosse), ils s'inscrivent dans ce parcours comme une finalité pleinement matérialisée par le titre générique: « On savait au début qu'il y aurait une fin » annonce relative d'une vision péjorative mais qui peut aussi présager que tout un chacun peut élire sa condition dans un tel environnement!

Autour d'une exposition pensée comme un cheminement physique et intellectuel, émotionnel et réflexif, et dessiné dans une connivence avec ce monument historique, Muriel Rodolosse nous dévoile un ensemble important de tableaux qui sont autant d'axes de développements inscrits dans sa pratique de peintre. Confrontée, d'une part, à des logiques de spatialité et de spatialisation des créations, de surface et de matérialité mais aussi de temporalité, et, d'autre part, de regard, de point de vue, de positionnement et de perception, elle présente des oeuvres nourries d'écrits, de littérature et d'histoire réelles ou imaginaires qui cultivent le terrain de questionnements afférents à cette discipline qu'est la peinture aujourd'hui.

HL.

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Muriel Rodolosse, née en 1964 vit et travaille a Bordeaux. Divers séjour en europe et aux Etats-Unis.

http://www.murielrodolosse.com/



Vernissage le 18 janvier, rencontre avec l'artiste à 11H

Finissage le 30 mars, entretien public avec Timothée Chaillou à 16h



Exposition ouverte

tout les jours sauf le mardi,

10-12h et 14h-18h

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Château des adhemar, 26 montelimar




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